MAHDIA, ou l'éloge de la faim

Ce roman, j’ai commencé à l’écrire à mon retour d’Espagne en janvier 2016, lorsque je suivais le cours Activité créatrice en littérature avec Neil Bissoondath. Nous devions produire une nouvelle de 10 pages environ, et j’ai demandé au professeur si je pouvais écrire le premier chapitre de l’histoire qui m’habitait ; il m’a dit oui ! Good ! C’est ce que j’ai fait.

En novembre 2019, après 297 pages, je terminais de l’écrire. Sauf que pendant l’écriture des derniers chapitres, je sentais la volonté du livre de se poursuivre ; une intrigue sous-jacente dans le livre 1 pointait ses doigts hors de l’eau, elle me faisait signe. Alors, comme ce n’est pas moi qui décide, j’ai commencé à rédiger le premier jet du livre 2.

Je crois que cette histoire prendra la forme d’un binôme : livres 1 et 2.

Comment l’idée de ce roman m’est venue ? C’est arrivé en trois étapes.

Le personnage s’est d’abord imposé à moi. En mai 2015, je conduisais dans la ville de Trois-Rivières, j’empruntais une bretelle pour accéder à l’autoroute 40. En haut de la bretelle, une voiture était garée sur le côté. Une crevaison. Un homme changeait son pneu. En voyant cette scène, j’ai senti monter en moi le personnage de Mahdia. Elle vibrait/vivait au centre de moi-même : c’était une femme dont le dévouement aux autres était total, une pure altruiste. Elle avait un besoin viscéral de sauver l’humanité de la souffrance et de la faim.

À la même époque, je faisais un rêve récurrent dans lequel des jeunes tentaient de survivre dans un monde dominé par une force militaire extraterrestre. Ils tentaient de survivre et de retrouver leur liberté en lisant des livres…

En visitant la ville de Grenade en Espagne, j’ai su que mon roman s’y déroulerait, mais en 3025.

En 2017, j’ai suivi deux cours par session, un cours de poésie avec Anne Peyrousse et un sur le roman avec Neil Bissoondath. Je me suis alors dit que ce pourrait être intéressant d’allier poésie et prose dans le même roman. J’ai tenté l’expérience avec le livre 1. Je poursuis le même élan dans le livre 2. La poésie me permet entre autres de me rapprocher davantage de mes personnages, de ressentir leur intimité émotionnelle. Et ça me fait un bien fou ! En même temps, la poésie permettra à mes futurs lecteurs d’être témoin de cette intimité émotionnelle et de se rapprocher encore plus des personnages. La poésie a aussi une autre utilité, mais ça, je ne peux le dire sans trop en dévoiler…

En écrivant le livre 1, le thème de la faim revenait sans cesse. La faim sous toutes ses formes… C’est alors que le titre s’est imposé : Mahdia, ou l’éloge de la faim.

En ce 1er mars 2020, je poursuis l’écriture du livre 2, un chapitre à la fois. D’abord, je note dans un carnet tout ce qui me vient naturellement sur les personnages, là où ils sont rendus dans l’histoire : leurs motivations, leurs émotions, leurs choix, leurs conflits ; sur les lieux et l’impact qu’ils ont sur les personnages ; sur l’intrigue… En fait, l’intrigue, je n’y pense pas trop, elle se construit d’elle-même si j’écoute attentivement l’évolution de mes personnages.

Parfois, dans l’écriture du premier jet, il me vient des scènes (d’action ou de dialogue) que je ne comprends pas. Mon inconscient m’a fait écrire cela dans un but précis, je le sais. C’est à moi, avec mon esprit conscient, d’en trouver la raison et de construire l’histoire en ce sens. Parfois, lorsque je réalise la direction que prend l’histoire, j’en ai le souffle coupé, émue, émerveillée par la découverte. Ça, c’est ce que ce que j’aime le plus dans l’écriture du premier jet d’une histoire.

Une fois le premier jet écrit, j’entreprends les nombreuses relectures et réécritures du chapitre jusqu’à ce que je sente qu’il se détache de moi. C’est vraiment une sensation physique. En lisant le chapitre, j’ai alors la sensation que c’est quelqu’un d’autre qui a écrit ces mots. Quand j’ai cette sensation, je sais que je peux passer au chapitre suivant.

Dans cette page, je vous tiendrai au courant de l’évolution de l’écriture du roman. Si vous avez envie d’en connaître davantage, je vous invite à revenir régulièrement : il se pourrait que j’y publie des extraits du livre 1.

Je termine cette article en soulignant le sublime travail de Maxime Bigras, illustrateur aux talents extraordinaires qui a su capter l’essence/la nature profonde de Mahdia en produisant ce magnifique portrait.

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