DISPONIBLE en PRÉCOMMANDE !

La version numérique de mon tout nouveau roman, Le Pardon de Sophie-Ann, le premier livre de ma nouvelle collection, Les Contes Romantiques, est disponible en précommande, sur Amazon, Kobo et Fnac jusqu’au 3 juin 2024, et cela, à un prix promotionnel.

Si toutefois, vous désirez vous procurer la version papier tout de suite, il est actuellement disponible sur BouquinBec, mais à plein prix, soit 20 $.

Ce roman s’adresse principalement à un lectorat adolescent. Mais si vous avez gardé votre coeur jeune et ouvert, il pourrait vous intéresser.

EXTRAIT

Elle ouvre sa case, y jette ses bouquins puis empoigne le manuel orangé. Elle en caresse le cuir, ses doigts picotent, elle sourit. Elle ne s’est pas encore décidée à aller le porter au secrétariat. Elle se laisse tomber au pied de son casier puis ouvre le livre. Des odeurs de viandes grillées alléchantes lui parviennent de la cafétéria. Son ventre gargouille. Simone, la cuisinière de l’école, leur prépare sûrement ses fameux hamburgers steak aux champignons. Bien que la faim lui tiraille l’estomac, Sophie-Ann plonge dans sa lecture, avec le bruit ambiant des autres élèves qui jasent, rient ou se querellent. Mais plus elle lit, moins elle les entend.

Son livre parle de l’immortalité de l’âme, de ses nombreuses incarnations dans un corps humain, mais pas seulement. L’âme, est-il écrit à la page 10, peut même se réincarner dans la chair d’un animal. Tout dépend de ce qu’elle a à apprendre et… 

— Salut, So !

Son amie lui botte gentiment les pieds. Sophie-Ann lève un regard distrait vers elle. 

— Ah, salut, Chloé, répond-elle en poursuivant sa lecture.

Tout dépend de ce qu’elle a à apprendre et du karma qu’elle a accumulé dans les autres vies. Le plus souvent, les âmes se réincarnent pour apprendre à devenir responsables de leurs actes et de leurs choix. Mais parfois, elles se réincarnent simplement par amour pour la Vie, car quelqu’un, quelque part, a besoin d’elle et de ses capacités particulières pour…  

— Merde ! Sophie ! Lève-toi ! Tu ne vas pas te cacher dans ton bouquin débile durant toute la pause, non ?

Sophie-Ann la dévisage durement, alors que son amie lui tend la main avec un regard désapprobateur. 

— Tu me déranges, est-ce que tu le savais ? lui reproche-t-elle en fermant son livre.

Sophie-Ann saisit sa main ; Chloé affiche un air satisfait et l’aide à se lever. 

— Et tu m’agaces, lance Sophie-Ann en glissant l’ouvrage dans son sac. Tu devrais être plus… 

Elle s’interrompt : Gregory vient d’arriver à sa case, à côté de la sienne. Il déverrouille son cadenas dans un silence concentré. Son corps exhale une étrange odeur de cannelle. Un désagréable frisson parcourt Sophie-Ann qui, immobile, le dévisage. Une grappe de boutons d’acné macule son front ; son visage ressemble à celui d’un elfe ; son nez aquilin surmonte une large bouche aux lèvres minces ; et sur son menton saillant apparaissent ici et là les poils noirs d’une barbe naissante. Il porte un chandail vert blanchi par l’usure, visiblement trop petit, et qui, en plus, accentue sa maigreur. Quant à son pantalon en coton molletonné, ample et percé, il tombe sur des hanches squelettiques. Pas top le gars. Et puis, il a au moins une tête de plus qu’elle. 

Pourtant, malgré son apparence douteuse, il se dégage de lui une énergie incroyable, presque palpable, que Sophie-Ann ressent comme d’invisibles vagues s’échouant sur son corps ; jamais elle n’a éprouvé cela venant d’un garçon. 

Il ouvre son casier, y dépose ses livres, en prend d’autres. Puis, il tourne la tête vers elle, très lentement, attache ses yeux aux siens. Gris comme le fer et vaste comme la mer, son regard plonge en elle et la saisit d’un coup ; un grand frisson lui parcourt l’échine. Elle veut se détourner, mais elle en est incapable. Elle ne sait pas par quel pouvoir ce regard, à l’image du boa constrictor, s’enroule autour de sa gorge et serre de plus en plus fort ; elle manque carrément d’air. 

— Eh ! Sophie-Ann ! retentit alors une voix enjouée. 

Gregory baisse la tête. Ouf ! Elle respire.

Libérée de son envoûtement, elle pivote sur elle-même : étincelant dans ses vêtements à la fine pointe de la mode, Dealan Marcoux arrive.  

Le contraste entre les deux adolescents est saisissant. 

— Qu’est-ce que tu veux, Dealan ? demande Chloé d’une voix hostile. 

— Ça ne te regarde pas, Blondie ! Va donc courir chez ton cégépien retrouver ta petite culotte ! 


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