Les entrevues : Joëlle Pellerin

Merci beaucoup, Joëlle, de te prêter au jeu de l’entrevue. Je sais que tu es un personnage de mon imaginaire, mais je suis convaincue que tu as des choses à m’apprendre que j’ignore encore. Des éléments de ta vie qui n’apparaissent pas dans le roman.

Allons-y avec deux premières questions toute simples.


Quel âge as-tu ? Et d’où viens-tu ?

“J’ai 31 ans, et je viens de Gentilly, petite ville du Centre-du-Québec au Canada. Voici mon lieu préféré quand j’étais enfant et adolescente.”

Pourquoi aimais-tu ce lieu ?

“Enfant, j’y allais avec mes parents, quand ils s’aimaient encore. Le parc régional de la Rivière Gentilly comporte plusieurs sentiers. Mon préféré est celui qui longe la rivière. Nous y marchions, papa, maman et moi, et je dessinais les fleurs sauvages que je voyais. J’ai toujours aimé dessiner les fleurs. Ce doit être la raison pour laquelle je suis devenue fleuriste aujourd’hui.”

Est-ce un lieu où tu allais avec Sahale quand vous commenciez à sortir ensemble ?

“Euh… oui. Nous y allions pour faire du vélo de montagne. Souvent nous nous arrêtions pour nous cacher dans la forêt et nous embrasser. Sahale avait besoin que nous nous embrassions souvent. Il était très intense quand il le voulait. C’était parfois déstabilisant pour moi, mais je savais comment le prendre. Il était un animal blessé qui avait besoin d’énormément d’amour pour se sentir bien. Il n’a pas eu une enfance et une adolescence faciles.”

Tu étais une forme de bouée pour lui, c’est ça ?

“Je ne le sais pas. J’aimais qu’il eût besoin de moi à ce point. Je me sentais utile, considérée, importante. Je dois t’avouer que j’avais peut-être besoin moi aussi de cette intensité, de sa soif de moi. À l’époque, mon père n’avait d’yeux que pour ma soeur. Et mes parents se querellaient souvent. Ça sentait le divorce à plein nez dans la maison. C’était pas “jojo” non plus dans notre famille. Et Sahale et moi, nous nous retrouvions et ce que nous avions lorsque nous nous embrassions, cet échange d’amour et d’énergie, nous permettait de mieux supporter nos familles respectives. En fait, notre relation était notre bouée à tous les deux.”

Qu’est-il arrivé pour que tu le quittes ?

“Je ne vous dirai pas tout, car sinon je “spoilerais” l’histoire, mais ce que je peux dire, c’est qu’après les six années à sortir ensemble, je m’étais attendue à ce que Sahale réussisse à se contrôler, à contrôler ses pulsions violentes par amour pour moi, mais il ne l’a pas fait. Et j’ai été témoin de sa métamorphose lorsqu’il a laissé sa colère le contrôler. J’ai eu peur, très peur de lui. Ce n’était pas l’homme avec lequel je voulais passer le restant de mes jours. Pas avec un homme aussi violent…”

Tu l’as quitté du jour au lendemain, sans lui laisser le temps de s’expliquer ?

“Oui, c’était clair dans ma tête que je ne voulais plus avoir affaire avec ce monstre. Il allait de toute façon me dire que je devais comprendre pourquoi il était comme ça et que je devais tenir compte de ce qu’il avait vécu. Mais moi, j’ai eu peur pour ma vie, alors je suis partie sans lui dire où j’allais. Et personne d’autres que mes parents (alors divorcés) ne savaient où je m’étais installée.”

Est-ce qu’il t’a cherchée ?

“J’imagine que oui, mais ça ne m’intéressait pas de le savoir. Il a failli tué mon père ! Qu’aurait-il été capable de faire ensuite, hein ? Non, c’était trop, pour moi. Sahale, en laissant sa violence l’envahir, a rompu le lien sacré de notre relation. Une partie de moi s’est brisée ce jour-là.”

Pourquoi après dix ans reviens-tu vers lui ? Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Quand je l’ai quitté, j’ignorais que j’étais enceinte de lui. Lorsque je l’ai su, il ne m’est même pas venu à l’idée de le lui dire. Je ne voulais pas d’un père violent dans la vie de mon fils. Alors, j’ai élevé mon enfant toute seule, avec l’aide de mes parents, jusqu’aux jours où Cédrik cumulait les problèmes à l’école : échecs scolaires, redoublement, pas d’amis, bagarres dans la cour de récréation. J’ai tenté d’être en couple avec mon patron, afin que Cédrik puisse avoir un modèle de père, mais cet homme n’aimait pas les enfants. J’ai rompu. Ce sont les dessins de Cédrik qui m’ont fait comprendre qu’il voulait connaître son vrai père. J’étais découragée. J’ignorais comment faire pour “affronter” cet homme afin qu’il devienne le père dont Cédrik a besoin. J’étais terrorisée à l’idée de le rencontrer en personne. Depuis ce jour où il a failli tué mon père, je fais des cauchemars. Je suis même allée consulté un psy, psy que je consulte encore…

Comment vas-tu t’y prendre pour annoncer à Sahale qu’il est le père de Cédrik ?

“Je l’ignore encore. Je dois d’abord m’assurer qu’il ne soit pas un danger pour Cédrik ni pour moi. C’est pour ça que j’ai demandé à Suzie Vachon, mon ancienne amie, de venir à la maison (chapitre 1). Cette fille, vraiment, c’est une perle rare ! Je savais qu’en quittant Gentilly sans laisser de traces, je me ferais haïr, mais elle, pas du tout. D’ailleurs, elle n’en avait pas voulu à Christine lorsque cette grande perche flegmatique avait dénoncé les Sémolines, à l’époque. Suzie a accepté avec joie de venir nous voir avec sa fille, Meredith, qui semble être la nouvelle amie de Cédrik. J’ai hâte de lui parler, de savoir si je peux à nouveau faire confiance en Sahale.”

Merci, Joëlle, pour cette entrevue. On va s’arrêter là, afin de ne pas tout révéler de l’histoire.

Je crois que tu veux aussi t’adresser à mes abonné.e.s à l’infolettre d’AnyJann, n’est-ce pas ?

“Oui, j’aurais des choses à leur dire. Des choses sur moi, que je ne dis pas dans le roman”

Super ! Alors, c’est un rendez-vous avec l’infolettre !

Merci encore !

“Tout le plaisir est pour moi”


Voilà !

J’espère que tu as apprécié cette petite rencontre avec mon personnage Joëlle.

Si tu veux savoir ce qu’elle va raconter à mes abonné.e.s. de l’infolettre, je t’invite à t’y inscrire. Le formulaire se trouve juste ci-dessous.

Merci d’être là et de me lire,

AnyJann xxx…


PRÉCOMMANDE de

Par amour pour Cédrik


Tu en veux plus?

Inscris-toi à mon infolettre pour recevoir du contenu inédit et d'autres surprises !

Nous ne "spammons" pas !

Tu en veux plus?

Inscris-toi à mon infolettre pour recevoir du contenu inédit et d'autres surprises !

Nous ne "spammons" pas !