Merci, Élisabeth, vous éclairez ma lanterne : ce n’est pas toujours évident de choisir entre le passé et le présent. Ce que vous avez écrit m’explique un peu mieux votre décision d’utiliser le présent comme temps de narration. Comme toujours, c’est très inspirant. J
« Et même alors, ce sont encore des existences parallèles. Comme pour nous, ici & maintenant : le monde entier vit ses vies parallèles à la nôtre. Dans notre univers, tout arrive en même temps. Le présent est le présent de tout le monde, et dans le plus grand désordre, même avec le décalage horaire 🙂 . » Ce passage me fait réfléchir…
Vous avez glissé une petite information dans votre réponse me certifiant que je n’avais peut-être pas tout à fait tort dans ma perception : « […] en particulier pour Arwèn, qui enjambe une si longue durée : ce qui arrive en même temps qu’elle, c’est… en gros, l’histoire occidentale du premier millénaire ! Et elle vit littéralement en parallèle avec Briann et Rébecca et les autres. » Donc, si j’ai bien compris, Arwèn aurait vécu avant tous les autres personnages, mais vivrait aussi actuellement en même temps qu’eux…Les lieux (la grotte des Chasseurs, les souterrains d’Angresay) que Briann visite et ce qu’il y découvre me portent à cette même conclusion. À cette étape de l’histoire, vous révélez des détails qui me permettent de faire des rapprochements avec la vie d’Arwèn (actuelle ou passée, ça, je ne le sais trop : il y a ce flou qui reste en suspens durant une bonne partie de l’histoire). La description faite de ces lieux par les autres personnages me fait croire, cependant, qu’ils seraient antiques, très anciens, ayant existé bien avant la vie actuelle des personnages principaux…
Ah là, là ! Vais-je m’en sortir ?
Je ris, mais tout cela me fait prendre conscience que, dans votre histoire, le temps, finalement, n’a aucune importance. Ainsi, votre présent comme temps narratif fait éclater les barrières du temps : tout se déroule simultanément, que l’action ait lieu dans le passé, le présent, et pourquoi pas dans le futur ! Ça ouvre décidément à une conscience plus élargie du monde dans lequel on vit. Ne trouvez-vous pas ? Était-ce cet effet que vous cherchiez à faire vivre à vos lectrices ?
Deuxième temps de cette dernière question : et après cette trilogie, que se passe-t-il ? Y a-t-il d’autres projets dans l’air, d’autres histoires qui veulent se raconter ?
Troisième temps de cette question : eh bien, ce n’est pas une question. Juste un mot pour vous remercier d’avoir pris le temps de répondre à mes interrogations d’éternelle apprenante. Ce fut une expérience fort enrichissante que de discuter avec vous de votre trilogie Les Pierres et les Roses. Je poursuis ma lecture. Toujours. Lentement. Il y a ce mystère autour de Briann que j’ai hâte d’élucider…
Je vous souhaite tout le succès que vous méritez, chère Élisabeth.
Et merci encore de votre grande générosité.
Je ne peux commenter vos premiers commentaires à propos d’Arwèn puisque vous n’avez pas fini votre lecture. Cependant, en ce qui concerne la coexistence des temps… ou plutôt l’existence de tous les temps en même temps… ou du moins l’impression qui s’en dégage du texte (au moins pour vous ! 🙂 ), je dirais que c’était une nécessité en quelque sorte structurelle de l’histoire, à cause de la présence thématique de l’Entremonde – un plan de l’univers où le temps/la durée n’existent pas tels que nous les percevons. Et donc, oui, si les lectrices ont un peu cette impression, pouce levé, j’ai réussi mon coup !
Après la trilogie ? Un autre roman, quoi d’autre ? 🙂 (Je suis en plein remue-méninges et j’ai un fun noir.)
Et merci à vous de prendre le temps de me lire, et de poser ces questions qui me forcent à réfléchir davantage sur la façon d’exprimer les pourquoi et les comment de mon écriture, sinon de l’écriture !
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